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Refaire sa cuisine : travaux, intervenants et résultats !

 

 

En avril dernier, on a fait refaire notre cuisine. On a tout délégué, parce qu’on est vraiment trop mauvais en bricolage et qu’on fait bien plus confiance aux professionnels qu’à nous-mêmes quand il s’agit de se lancer dans de l’électricité ou de la plomberie… 

Cela nous a néanmoins occupé pas mal de temps. Et quand je dis « nous », c’est un pluriel de majesté parce qu’en réalité, comme j’étais en congé parental et donc à la maison, c’est moi qui suivais le déroulement des travaux, avec ma petite casquette de superviseur de travaux (mais superviseur sympa d’après ce qu’on m’a dit.).

Je vais commencer par la fin en disant qu’on est complètement ravis, que la cuisine est très belle (subjectivement) et très fonctionnelle (objectivement). Quoiqu’il en soit, on partait de très très loin avec :

  • un seul placard de rangement, dont les portes de guingois, ne tenaient qu’à un seul gond (que je revissais régulièrement) ;
  • un four posé sur des genres de parpaings moches (véridique, un dispositif hérité des anciens occupants) ;
  • un mur sous la fenêtre qui prenait l’humidité et faisait cloquer toute la peinture (très très laid et à deux doigts de l’insalubrité) ;
  • un lave-vaisselle qui, une fois ouvert, bloquait l’accès au placard dans lequel se rangeait justement la vaisselle (pratique, n’est-ce pas). 

Pas vraiment idéale, l’ancienne cuisine.

 

La phase de prospection et choix des intervenants

On pensait qu’avec un budget de 10 000 €, on était large, parce que notre cuisine est en réalité un mouchoir de poche de 6 m². On avait tout faux. On a commencé par contacter une architecte dans l’idée d’avoir un seul interlocuteur qui orchestrerait tout le déroulement des travaux, de la destruction à la pose. Une femme vraiment super qui nous a toutefois fait prendre conscience de la réalité des prix : il fallait compter 15 000€ minimum de travaux auxquels ajouter un forfait de 3 500 € pour son propre suivi. Et là, on a dégluti difficilement en se disant qu’on allait revoir nos ambitions à la baisse. 

 

Nouvel objectif : trouver un cuisiniste d’une part et une société de travaux d’autre part, qui s’occuperait elle-même d’organiser les interventions des différents corps de métier (je ne me sentais pas d’appeler isolément un plombier, un plaquiste, un peintre, un électricien et de coordonner tous ces intervenants). 

J’ai commencé par chercher une société de ce type : j’ai essentiellement appelé des sociétés de rénovation et une société à qui j’avais eu affaire suite à un dégât des eaux il y a quelques années. J’envoie un mail au responsable que j’avais eu à l’époque, il me rappelle assez vite et me confirme qu’il a capacité à mener ce genre de travaux. 

Ensuite, il m’explique tout bien comment se coordonner avec le cuisiniste (étapes-clés, plan technique, etc.), se déplace assez rapidement pour me faire un macro-chiffrage : 5 000/6 000 € au global. Ce prix correspondait complètement aux devis obtenus auprès des autres sociétés. 

 

La différence, c’est qu’on avait déjà eu l’occasion de travailler ensemble et que ça s’était très bien passé. Il s’est redéplacé avec ses hommes (plombier, électricien) pour s’assurer qu’on n’oubliait rien dans le projet, qu’il était d’une réactivité hors du commun quand je lui posais une question et qu’il avait un sens de l’anticipation et de l’organisation qui m’a vraiment rassurée. Bingo. Et la suite nous a confortés dans notre choix :

  • un planning d’intervention aux petits oignons ; 
  • des marges pour absorber d’éventuels retards et être fins prêts pour le jour de la pose ;
  • des passages réguliers pendant les travaux pour s’assurer que tout roulait ; 
  • et toujours cette réactivité hors du commun (même en après-vente, ce qui mérite d’être souligné, car c’est rare.), quand tout d’un coup, je débarquais avec mes demandes longues comme des parchemins, version : “au secours, j’ai 58 questions à vous poser !”(je suis de nature anxieuse, je précise.). 

Je reviens au projet. Le calcul était vite fait, il nous restait 5 000 € pour la cuisine à proprement parler. On a fait plusieurs cuisinistes avec des épisodes où il a fallu ravaler notre fierté, avec les deux premiers notamment qui en dessous de 8 000 € ne se donnaient même pas la peine de proposer un projet (« Vous nous rappellerez quand vous penserez atteindre ce montant, bonne journée ! »). C’est à moitié dépressifs qu’on est arrivés chez notre intervenant actuel, qui, en dépit de notre « petit » budget, nous a quand même pris au sérieux et nous a proposé quelque chose d’optimisé (vu le petit espace et les contraintes de notre appartement tout biscornu) et de beau. 

J’ai pris et repris 100 fois les cotes à la maison (dans l’ancien, les murs ne sont pas droits, c’est à s’arracher les cheveux), notre interlocutrice, en plus d’être extrêmement rigoureuse, a été d’une patience d’ange et a rectifié 100 fois le tir et le poseur est venu confirmer les cotes. Il n’y avait plus qu’à patienter jusqu’au début des travaux.

 

Les travaux et la pose

Je vais faire vite parce que l’étape précédente s’étend déjà sur des kilomètres. Il a fallu compter deux semaines pleines pour les travaux. On a profité des vacances scolaires pour laisser les enfants chez les grands-parents, puisqu’au-delà du bruit, des odeurs de peinture et de la poussière, leur chambre nous a servi de garde-meuble. De toute façon, je ne pouvais plus cuisiner ni même faire la vaisselle.

On a évidemment eu des mauvaises surprises, mais uniquement liées à notre appartement (de l’ancien = mauvaises surprises, maintenant, je le sais). Notamment : 

  • des murs vraiment pas droits qui ont donné des cheveux blancs au plaquiste, au peintre et au poseur ; 
  • des murs faits de tout et n’importe quoi selon les zones (brique, pierre, bois, ciment) qui ont fait galérer les électriciens pour leurs saillies dans les murs, et une deuxième arrivée d’eau cachée. Inutilisée, mais en état de fonctionnement, elle a donné des sueurs froides au plombier (le tuyau faisait péricliter toute la pose à venir des éléments bas, il fallait absolument le raccourcir, sauf qu’on ne savait pas où couper l’eau en amont). 

Heureusement, on a eu de la chance, parce que tous les intervenants communiquaient très bien entre eux et s’organisaient différemment pour avancer malgré les points bloquants, et notre régie a été au top. Déjà avant les travaux pour missionner une société qui a colmaté les fissures sur notre façade, car les infiltrations d’eau qui faisaient cloquer le mur venaient de là. Et surtout, pour alerter le plombier référent de l’immeuble qui a lui-même fait intervenir des professionnels en un temps record pour couper cette arrivée d’eau dont tout le monde ignorait l’existence. Histoire de pouvoir ratiboiser chez nous la canalisation et la condamner proprement sans inonder l’appartement au passage. 

Donc, les deux jours de battement étaient bien vus. On n’en a consommé qu’un finalement (pour le second, je suis allée me faire masser, franchement, c’était bienvenu, il faudra que j’en parle, parce que c’était génial). 

Et bon bref, en définitive la cuisine est très chouette. Il y a quelques retouches à prévoir encore, mais avec les vacances d’été, j’ai un peu levé le pied et puis, ce ne sont pas des obstacles. En particulier : 

  • un joint à colorer entre les tomettes et le parquet (mais comme toujours, la société de travaux est très réactive, je viens de les appeler et c’est en cours) ; 
  • un panneau à remplacer dans les éléments bas, parce que mal dimensionné (je relance le poseur) ; 
  • et une réduc que j’aimerais obtenir sur un frigo en pose libre en contrepartie de notre plan de travail qui a un éclat qui a sauté (ce n’est pas visible et ça a été proprement colmaté.). On aurait pu toutefois prétendre au remplacement intégral du plan de travail, l’élément le plus cher de la cuisine, mais la perspective de tout redémonter pour tout reposer n’a séduit personne, ni le poseur ni moi… à voir donc.

 

Résultat de la rénovation de la cuisine

J’aime cette nouvelle cuisine, franchement : elle est pratique, elle est belle et laisse entrer beaucoup plus de luminosité dans l’appartement. On a dépassé le budget initial (+2000 €), on s’y attendait et on l’avait anticipé, mais globalement, on est à peu près restés dans l’enveloppe qu’on souhaitait y allouer. Le seul truc qu’on ait fait, afin de dire qu’on a mis la main à la pâte, c’est la crédence en carrelage imitation carreaux de ciment. Et j’en profite pour dire un grand merci à mon papa qui a fait deux fois le déplacement jusqu’à Lyon pour m’aider : sans lui, j’aurais fait un truc minable (je vous ai déjà dit que les murs n’étaient pas droits ?). 

Puis, un point positif que je n’avais pas prévu : ne pas pouvoir faire à manger pendant deux semaines + les gâteaux remisés au fin fond de la chambre des enfants transformée en débarras + le stress des aléas = meilleur régime : en bonus, j’étais prête pour rentrer dans mon maillot de bain pour l’été. Merci les travaux. 

Pour finir sur quelque chose de moins anecdotique, un petit paragraphe en mode remise des César ! Parce que si j’ai déjà glissé un remerciement pour la régie et pour mon père, il manque à l’appel les principaux acteurs : les intervenants qui ont fait du super boulot ainsi que leur responsable à qui je décerne la palme de la coordination et de la réactivité, et à ma conseillère qui est d’une écoute, d’une méticulosité et d’un sérieux très appréciables.